Un ouvrier agricole du Michigan diagnostiqué avec la grippe aviaire, devenant le deuxième cas américain lié aux vaches laitières

Un travailleur laitier du Michigan a reçu un diagnostic de grippe aviaire – le deuxième cas humain associé à une épidémie chez des vaches laitières aux États-Unis.

Le travailleur avait été en contact avec des vaches dans une ferme contenant des animaux infectés. Il a présenté de légers symptômes oculaires et s'est rétabli, ont annoncé les autorités sanitaires des États-Unis et du Michigan en annonçant le cas mercredi.

Un prélèvement nasal effectué sur la personne s'est révélé négatif pour le virus, mais un prélèvement oculaire effectué mardi s'est révélé positif à la grippe aviaire, “indiquant une infection oculaire”, ont déclaré les responsables des Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis.

Le travailleur a développé une « sensation granuleuse » dans ses yeux au début du mois, mais il s’agissait d’un « cas très bénin », a déclaré le Dr Natasha Bagdasarian, directrice médicale du Michigan. Il n'a pas été traité à l'oseltamivir, un médicament conseillé pour traiter la grippe aviaire, a-t-elle précisé.

Le risque pour le public reste faible, mais les travailleurs agricoles exposés à des animaux infectés courent un risque plus élevé, ont déclaré les responsables de la santé. Ils ont déclaré que ces travailleurs devraient se voir offrir des équipements de protection, notamment pour les yeux.

Les responsables de la santé disent ne pas savoir si l'ouvrier agricole du Michigan portait des lunettes de protection, mais une enquête se poursuit.

Fin mars, un ouvrier agricole du Texas a reçu un diagnostic de ce que les autorités ont appelé le premier cas connu au monde d'une personne attrapant cette version de la grippe aviaire provenant d'un mammifère. Ce patient n’a signalé qu’une inflammation oculaire et s’est rétabli.

Depuis 2020, le virus de la grippe aviaire se propage parmi davantage d’espèces animales, notamment les chiens, les chats, les mouffettes, les ours et même les phoques et les marsouins, dans de nombreux pays.

La détection dans le bétail américain plus tôt cette année a constitué une tournure inattendue qui a soulevé des questions sur la sécurité alimentaire et sur la question de savoir si le virus commencerait à se propager chez les humains.

Cela ne s'est pas produit, bien qu'il y ait eu une augmentation constante des infections signalées chez les vaches. Mercredi, le virus avait été confirmé dans 51 troupeaux laitiers de neuf États, selon le ministère américain de l'Agriculture. Quinze des troupeaux se trouvaient dans le Michigan.

Le Dr Nirav Shah du CDC a déclaré que le cas n'était « pas inattendu » et qu'il était possible que davantage d'infections soient diagnostiquées chez les personnes qui travaillent à proximité de vaches infectées.

Les autorités américaines ont déclaré avoir testé 40 personnes depuis la découverte des premiers cas bovins fin mars. Le Michigan en a testé 35, a déclaré Bagdasarian à l'Associated Press dans une interview.

Shah a félicité les responsables du Michigan pour avoir surveillé activement les ouvriers agricoles. Il a déclaré que les responsables de la santé envoient quotidiennement des SMS aux travailleurs exposés à des vaches infectées pour leur demander quels sont les symptômes possibles, et que ces efforts ont aidé les responsables à attraper cette infection. Il a déclaré qu’aucun autre travailleur n’avait signalé de symptômes.

C'est une nouvelle encourageante, a déclaré Michael Osterholm, épidémiologiste à l'Université du Minnesota qui étudie la grippe aviaire depuis des décennies. Il n’y a jusqu’à présent aucun signe indiquant que le virus provoque un syndrome grippal ou qu’il se propage parmi les humains.

“Si nous avions quatre ou cinq personnes gravement atteintes d'une maladie respiratoire, nous en prendrions conscience”, a-t-il déclaré.

Le virus a été détecté à des niveaux élevés dans le lait cru des vaches infectées, mais les responsables gouvernementaux affirment que les produits pasteurisés vendus dans les épiceries sont sans danger car il a été confirmé que le traitement thermique tue le virus.

Ce nouveau cas marque la troisième fois qu'une personne aux États-Unis est diagnostiquée avec ce que l'on appelle le virus H5N1 de type A. En 2022, un détenu participant à un programme de travail l'a attrapé en tuant des oiseaux infectés dans une ferme avicole du comté de Montrose, au Colorado. Son seul symptôme était la fatigue et il s'est rétabli. Cela a précédé l'apparition du virus chez les vaches.

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